Dès le Haut Moyen Age, la présence d’enceintes fortifiées est attestée pour la cité sédunoise. Elles retracent le développement de la ville jusqu’au tournant du 15e siècle. La dernière et plus grande enceinte, démantelée dans la première moitié du 19e siècle, comportait 7 portes. Ces passages obligés et bien gardés symbolisent autant l’échappée et l’ouverture sur le monde que la fermeture et le repli en cas de guerre avec la canalisation et le contrôle des gens et des marchandises et la perception de taxes et de péages. Les vestiges de la porte de Covent, située entre les collines de Valère et Tourbillon, constituent un dernier témoin d’un accès à la cité médiévale.
Vom Frühmittelalter bis ins 15. Jahrhundert lässt sich die Entwicklung der Stadt Sitten anhand des Verlaufs der Befestigungsmauern ablesen. Die letzte und grösste Ringmauer, deren Schleifung in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts stattfindet, zählte 7 befestigte Tore. Diese streng bewachten Zugänge versinnbildlichen sowohl die Öffnung zur Aussenwelt als auch den Rückzug und die Abriegelung im Kriegsfalle mit Regulierung und Kontrolle der Stadtbesucher und des Warenaustausches sowie der Erhebung von Zöllen und Abgaben. Die Reste des Covent-Tors zwischen den Burghügeln von Valeria und Tourbillon sind ein letzter Zeuge eines Zugangs zur mittelalterlichen Stadt.
Records of the presence of fortification walls have been documented in the City of Sion since the Early Middle Ages. These walls reflected the city’s development till the turn of the 15th century. The last and largest fortification wall, dismantled during the first half of the 19th century, included 7 fortified gateways. These obligatory and well-guarded passages were symbols of both escape and openness to the world as well as closure and withdrawal in the event of war. The flow of people and goods was channelled and controlled through them, while taxes and tolls were collected. The remains of the Covent Gate, situated between the hills of Valère and Tourbillon, are the last witness of an access to the medieval city.
A partire dall’alto Medioevo è attestata la presenza di una cinta fortificata attorno alla città di Sion. Queste mura tracciano lo sviluppo della città fino alla fine del 15esimo secolo. La più grande e ultima cinta muraria smantellata nella prima metà del 19esimo secolo aveva 7 porte. Questi passaggi obbligati e ben sorvegliati simbolizzano sia la fuga e l’apertura al mondo che la chiusura e il ritiro in caso di guerra, permettendo di convogliare e controllare le persone e le merci, e di riscuotere tasse e pedaggi. Le vestigia della Porte de Covent, situata fra le colline di Valère et Tourbillon, costituiscono un’ultima testimonianza di un accesso alla città medievale.
Le premier essai d’éclairage public électrique à Sion a lieu en mars 1884 à la Grenette. Amenés à remplacer les réverbères à gaz, une douzaine de lampadaires de huit mètres de haut sont déjà installés une dizaine d’années plus tard. Ce n’est qu’en 1896 que l’éclairage public se démocratise dans les rues du Grand-Pont, de Lausanne et du Rhône suite à la construction de l’usine électrique de Marius Dumont à Bramois et de son réseau de fils électriques à travers Sion.
Der erste Test zur Elektrifizierung der Straßenbeleuchtung von Sitten fand im März 1884 bei der ehemaligen Markthalle „La Grenette“ statt. Bereits zehn Jahre später ersetzte ein Dutzend acht Meter hohe Straßenlaternen die ersten Gaslaternen. Zur Generalisierung der öffentlichen Beleuchtung auf dem Grand-Pont, in der Rue de Lausanne und der Rue du Rhône kommt es jedoch erst 1896 nach dem Bau des Wasserkraftwerkes von Marius Dumont und der Installation seiner Stromversorgung in den Strassen Sittens.
The first test of electric street lighting in Sion took place in March 1884 at La Grenette. Around twelve eight-metre-high streetlights were installed some ten years later to replace gas-fueled streetlights. It was not until 1896 that street lighting became more popular in the streets of Le Grand-Pont, Lausanne and du Rhône following the construction of Marius Dumont’s power factory in Bramois and its network of electric wires through Sion.
Le premier essai d’éclairage public électrique à Sion a lieu en mars 1884 à la Grenette. Amenés à remplacer les réverbères à gaz, une douzaine de lampadaires de huit mètres de haut sont déjà installés une dizaine d’années plus tard. Ce n’est qu’en 1896 que l’éclairage public se démocratise dans les rues du Grand-Pont, de Lausanne et du Rhône suite à la construction de l’usine électrique de Marius Dumont à Bramois et de son réseau de fils électriques à travers Sion.
L’hôtel de la Poste aurait été le premier établissement à installer des baignoires, dès 1897, peu de temps après l’introduction de l’eau à tous les étages et dépendances. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les habitations sédunoises n’étaient pas encore pourvues de canalisations d’eau. Les premières salles de bain apparaissent d’abord dans les hôtels et foyers de l’élite bourgeoise. A la rue de Conthey, la maison Elsig, construite entre 1913 et 1915, est l’un des rares exemples de privés ayant fait installer un système sanitaire moderne à cette époque.
Im Hotel de la Poste wurden wohl ab 1897 die ersten Badewannen installiert, kurz nachdem alle Etagen und Nebengebäude mit fliessendem Wasser ausgestattet waren. Erst nach Ende des 19. Jahrhunderts waren die Häuser der Stadt Sitten an eine zentrale Wasserversorgung angeschlossen. Die ersten Badezimmer treten in Hotels und Wohnhäusern der bürgerlichen Elite auf. Das zwischen 1913 und 1915 erbaute Haus der Familie Elsig an der Rue de Conthey ist eines der wenigen Privathäuser, in denen zu dieser Zeit bereits moderne sanitäre Anlagen eingerichtet wurden.
The Hôtel de la Poste was probably the first establishment to install bathtubs, starting in 1897 – shortly after water was piped into all its storeys and annexes. Until the end of the 19th century, houses in Sion still had no water pipes. The first bathrooms appeared in hotels and the homes of the bourgeois elite. The Elsig house on rue de Conthey, built between 1913 and 1915, has one of the few examples of a privately installed sanitation system that was modern in its day.
L’hôtel de la Poste aurait été le premier établissement à installer des baignoires, dès 1897, peu de temps après l’introduction de l’eau à tous les étages et dépendances. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les habitations sédunoises n’étaient pas encore pourvues de canalisations d’eau. Les premières salles de bain apparaissent d’abord dans les hôtels et foyers de l’élite bourgeoise. A la rue de Conthey, la maison Elsig, construite entre 1913 et 1915, est l’un des rares exemples de privés ayant fait installer un système sanitaire moderne à cette époque.
Scandale lors de la première utilisation d’une pelle mécanique à Sion ! En 1937, lors des fouilles pour la construction de l’immeuble « Les Rochers » sur la place du Midi, l’engin diabolique suscita le mécontentement des ouvriers du bâtiment, dont beaucoup étaient au chômage. Face au grondement prolétaire, le conseil communal, réuni en urgence, interdit l’emploi de cette machine « voleuse de travail ». Une interdiction générale en Valais, imposée par le Conseil d’Etat, suivit cette décision. Elle ne durera finalement que quatre mois.
Es kam zu einem regelrechten Skandal, als 1937 der erste Bagger in Sitten auffuhr. Auf der Baustelle der Liegenschaft „Les Rochers“ an der Place du Midi weckte die Höllenmaschine gewaltigen Unmut unter den von Arbeitslosigkeit geplagten Bauarbeitern. Ob dem Groll der Arbeiterschaft berief der Gemeinderat umgehend eine Dringlichkeitssitzung ein und verbot kurzum den Einsatz der „arbeitsklauenden“ Baumaschine. Diesem Entscheid folgte der Staatsrat mit einem generellen Verbot für das ganze Wallis. Nach 4 Monaten wurde dieses bereits wieder aufgehoben.
The first use of a power shovel in Sion resulted in a scandal ! In 1937, while digging ground for the construction of the building “Les Rochers » on the Place du Midi, the evil machine caused workmen discontent, as many of them were unemployed at the time. As a reaction to rising proletarian discontent, the City Council gathered urgently and forbid the use of a „job-stealing“ machine. Following this decision, a general prohibition was declared in Valais by the Conseil d‘Etat. In the end, it only last for four months.
Scandale lors de la première utilisation d’une pelle mécanique à Sion ! En 1937, lors des fouilles pour la construction de l’immeuble « Les Rochers » sur la place du Midi, l’engin diabolique suscita le mécontentement des ouvriers du bâtiment, dont beaucoup étaient au chômage. Face au grondement prolétaire, le conseil communal, réuni en urgence, interdit l’emploi de cette machine « voleuse de travail ». Une interdiction générale en Valais, imposée par le Conseil d’Etat, suivit cette décision. Elle ne durera finalement que quatre mois.
« Unique dans le canton, c’est « l’escalator », cet escalier infatigable qui monte et qui descend. » Pour finaliser leur nouvelle mue, les plus grands magasins valaisans s’offrent en 1962-1963 les premiers escalators du Valais. Résolument innovant pour l’époque, ces escaliers roulants aux dimensions imposantes apportent la dernière touche de modernisation aux nouveaux lieux de la Porte-Neuve, qui fêteront l’année suivante leurs cent ans d’existence.
“Sie ist einzigartig im Kanton, die Rolltreppe, welche unermüdlich auf- und absteigt.» Im Neubau der „Galeries du Midi“ von 1962/63, im damals grössten Kaufhaus des Kantons, waren diese imposanten, fahrenden Treppen eine Sensation. Sie verliehen dem neuen Gebäude bei der Porte-Neuve den letzten, modernen Schliff. Im darauffolgenden Jahr feierte das Unternehmen sein hundertjähriges Bestehen.
“It’s unique in the canton: the ‘escalator’, the staircase that never stops moving up and down.” To add the finishing touch to their new look, the largest shops in Valais installed the canton’s first escalators in 1962-1963. Back in those days, these immense moving staircases were a bold innovation – the last word in modern technology for the new premises of the Porte-Neuve shopping mall, which will celebrate its centenary next year.
« Unique dans le canton, c’est « l’escalator », cet escalier infatigable qui monte et qui descend. » Pour finaliser leur nouvelle mue, les plus grands magasins valaisans s’offrent en 1962-1963 les premiers escalators du Valais. Résolument innovant pour l’époque, ces escaliers roulants aux dimensions imposantes apportent la dernière touche de modernisation aux nouveaux lieux de la Porte-Neuve, qui fêteront l’année suivante leurs cent ans d’existence.
En 1995 et face à une « dévitalisation » croissante du centre-ville de Sion, la Municipalité lance un concours pour le réaménagement de la Place du Midi. Inauguré en 2003 comme première « zone de rencontre » du Valais, le projet du bureau d’architecte Jean-Paul Chabbey amorce la requalification exemplaire des espaces publics sédunois et permet de réduire le passage de 12’000 à 4’000 véhicules par jour.
Angesichts einer wachsenden Abwanderung des Gewerbes aus der Innenstadt von Sitten lancierte die Stadtverwaltung 1995 einen Wettbewerb zur Neugestaltung der Place du Midi. Das im Jahre 2003 als erste “Begegnungszone” des Wallis eingeweihte Projekt des Architekturbüros Jean-Paul Chabbey trug massgeblich zur Reduktion des Verkehrsaufkommens von 12’000 auf 4’000 Fahrzeuge pro Tag bei und legte den Grundstein für die beispielhafte Umgestaltung des öffentlichen Raums von Sitten.
In 1995, faced with a growing “loss of vitality” in Sion’s city centre, the municipality launched a competition to redevelop the Place du Midi. The plan by the Jean-Paul Chabbey architects’ practice, initiated in 2003 as the first “encounter zone” in Valais, was the first step in the exemplary redesign of Sion’s public spaces, enabling through traffic to be reduced from 12,000 to 4,000 vehicles per day.
En 1995 et face à une « dévitalisation » croissante du centre-ville de Sion, la Municipalité lance un concours pour le réaménagement de la Place du Midi. Inauguré en 2003 comme première « zone de rencontre » du Valais, le projet du bureau d’architecte Jean-Paul Chabbey amorce la requalification exemplaire des espaces publics sédunois et permet de réduire le passage de 12’000 à 4’000 véhicules par jour.